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littoraux. Un homme qui a créé la première commission extra-municipale
d’écologie de France, qui entraîne dans son sillage ingénieurs,
scientifiques, jeunes et moins jeunes de bonne volonté. Son but la
reconquête des fonds marins, le rétablissement des champs de posidonies
qu’il entend multiplier par bouturages et semis. Dans ce « fada extra-
luné », c’est le propre terme qu’il emploie Jean Rambaud le gavot, le
descendant de berger reconnaît un des siens car tout naturellement il a
pensé a l’homme qui plantait des arbres de Giono auteur qu’il affectionne
entre tous. Mais sa véritable découverte de la marine et de la mer Jean
Rambaud la devra au Capitaine de vaisseau Philippe Taillez. Philippe
Taillez pionnier de la plongée sous-marine dont il dira «plongeur sans
câble poète sans peur» et à qui il qui devra d’entrer dans l’univers
enthousiaste de tous ceux qui ont donné ses lettres de noblesse à
l’intervention humaine sous la mer, plongeurs, médecins, pharmaciens de
marine, physiologistes, ingénieurs. Philippe Taillez à qui il reconnaîtra ce
supplément d’âme qui accompagne aussi les bergers dans leurs longues
divagations et dont les rêves éveillés deviendront un jour réalité.
Singuliers dialogues que ceux que Jean Rambaud va nouer avec le
Capitaine de vaisseau Philippe Taillez, le marin qui fut un des premiers à
«
crever le miroir », l’ami d’André Salmon, l’ami des arts et des lettres,
l’esthète qui alors âgé de près de 70 ans va s’engager dans une nouvelle
aventure avec les plongeurs démineurs de la marine nationale et la
cartographie des fonds sous-marins de l’aire toulonnaise, l’archéologue, le
philosophe. Le philosophe qui nourrit un grand projet, Archipélago, un
archipel de l’espoir pour sauvegarde de l’esprit. Ce projet suppose la
construction d’un archipel flottant traversé à la verticale par un habitat
spatial et un habitat sous-marin. A son bord des hommes de bonne volonté
venus de tous les horizons qui faisant abstraction de toute appartenance
sociale, religieuse, politique, méditeront sur l’avenir de la planète.
Les projets les plus fous ne sont-ils pas les plus censés ?
Désormais Jean Rambaud porte un autre regard sur la mer dont il reconnaît
qu’elle porte la jeunesse du monde et mesure le grand courant culturel que
la marine a drainé dans sa ville et tout naturellement qu’il apporte son
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