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Magali BERENGER
Jean Rambaud, un itinéraire, une œuvre
Un itinéraire
Journaliste et écrivain français, Jean Rambaud est né dans une famille
provençale à Rives (Isère) le 15 juillet 1923. Arrivé à Toulon en 1934 avec
sa sœur et son père cadre à la SNCF, il poursuit ses études au lycée Peiresc
où il devient vite « le poète ». Elève chahuteur, ayant perdu sa mère tôt, il
est prompt à la révolte. Au début des années 1940 il fréquente le groupe
«
Jeunesse littéraire et théâtrale », issu de la revue manosquine
Toutes
Aures
et malgré son jeune âge et des temps difficiles, il publie entre 1941
et 1945 des poèmes dans les revues
Toutes Aures, Présence de nos vingt
ans, Méridien
et
Confluences
dirigées par René Tavernier. En 1942 il part
avec Roger Canessa, un camarade de lycée, dans un chantier de jeunesse
du Vaucluse, d’où ils s’échappent en 1943 pour ne pas être envoyés au
STO. Cachés dans un maquis du sud-ouest, à Carjac, leur groupe est
dénoncé et échappe par un concours de circonstances aux soldats
allemands venus encercler leur campement. Rentrés incognito à Toulon,
ils se cachent un temps dans la ville avant de se séparer. Par l’entremise
de son père et avec de faux papiers, Jean Rambaud devient garde-voie à
la SNCF.
A la fin de la guerre il crée un journal,
L’Echo du Faron
,
qui ne vivra que
quelques mois avant que Jean Cazalbou, son ancien professeur de lettres
et rédacteur en chef du quotidien toulonnais
Le Petit Varois
,
ne lui ouvre
les portes d’une presse locale issue de la Résistance et proche du PCF.
Après dix-huit mois au
Petit Varois
il est engagé par le quotidien isérois
Les Allobroges
.
Il y reste un an avant de partir à Paris où il entame une
longue période de vaches maigres. En 1956 il quitte le PCF suite, entre
autres, à l’écrasement par les chars soviétiques de l’insurrection de
Budapest en Hongrie. Son arrivée au journal sportif
L’Equipe
,
où il sera
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