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Voir Robert Benayoun,
Erotique du surréalisme
, «
Bibliothèque internationale d’érotologie »
n°15, Jean-Jacques Pauvert, 1965.
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On pourrait, certes, songer à Fourier, auquel Breton consacrera une
Ode
,
mais il n’y a pas
ici de construction sociale résultant de l’attraction du désir, tout reste fluide, indéterminé,
ouvert.
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Voir sur ce point GianfrancoMarelli,
L’amère victoire du situationnisme. Pour une histoire
critique du situationnisme (1957-1971)
,
Arles, éditions Sulliver, 1998, chapitres 1 et 3, et
Robert Estivals, « De l’avant-garde esthétique à la révolution de Mai »,
Communications
,
n°12, 1968, aussi bien pour la construction de
situations
que pour la pratique du
détournement ou le recours au langage poétique dans les slogans.
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Voir ce passage où Breton évoque « La révolution que nous voulons, destinée à
changer la
vie
,
destinée à
transformer le monde
»,
in José Pierre,
Tracts surréalistes
,
t. I, Eric Losfeld,
1980,
p. 343, et Henri Béhar,
Les Enfants perdus
.
Essai sur l’avant-garde
,
L’Age d’homme,
«
Bibliothèque Mélusine », 2002, III° partie, ch. 5, « L’utopie surréaliste », p. 239 s.
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On ne sait s’il a connu les thèses de Reich, en tout cas, si influence il y a, elle est débarrassée
des théories biologiques fumeuses et du souci d’enrégimenter la jeunesse qui ont gâté l’œuvre
du psychiatre autrichien ; quant à l’influence de Jean Legrand et de son « sensorialisme »
fondé sur la libération sexuelle, une subversion hédoniste des rapports sociaux et la critique
de la séparation entre l’art et la vie quotidienne, elle est attestée par François Leperlier, mais
là encore, l’inflexion propre à Pierre Caminade tient aussi bien à l’ambition politique de son
projet qu’au rôle dévolu aux arts visuels et à la poésie
.